Etes-vous heureux ?

via We Love Datavis

Cette question, je me la pose presque tout les jours.
Je n’étais pas très doué pour le bonheur jusqu’ici. J’avais même une bonne tendance à la tragédie victime.
Et puis, depuis quelques temps, (disons un peu plus de 2 ans, les coupables se reconnaitront), cela m’étonne toujours un peu, mais je suis heureuse. Mon psy m’avait dit de rechercher tous les jours un petit plaisir, un éclair au café, la rondeur des pavés sur le bord du canal, les cerisiers en pluie au printemps. Le plaisir était là mais toujours ceinturé de la douleur cuisante de son ephémérité.
Et je ne sais pas comment, mais je me rends compte ces derniers jours que cela fait de longues heures que je suis bien, que je vis une suite de « petits plaisirs » sans souffrir de les avoir perdus. C’est un étrange sentiment de ne plus être habité par le doute et la culpabilité, par la honte et le désespoir. Mes journées sont plus vides. Mais dans le bon sens du terme.

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Are you happy? That I’m asking every day.
I wasn’t very good at happiness up to now. I was even extremely good at tragic victimization.
And then, since not so long ago (I might say a little bit more than 2 years and those who are in cause will now), and even if I’m still surprised, I’m am happy. My shrink use to tell me I ought to seek for one little happiness a day, a coffee éclair, round pebbles by the side of Canal Saint Martin (Amélie’s Canal), raining cherry trees in spring. Happiness was there with surrounded by the burning understanding that it was already fading.
But those last days, I realize – and I don’t know how I came to feeling that way – I realize I am well for several hours, that one little happiness followed another one without gaps. It is still strange not to be lived in by doubt and culpability, shame and despair. My days are somehow slightly emptier. But in a good way.

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